Devant plus de 4000 spectateurs, les Lausannois ont pris de justesse le meilleur sur Bienne (2-1).

LHC le tient son match référence. Même si tout fut loin d’atteindre cette quasi-perfection que recherche Kevin Ryan, les Lions se sont adjugé hier un véritable combat contre le champion en titre de la catégorie. Un succès certes étriqué mais tout à fait mérité.
«Pour que mon équipe progresse, les victoires acquises de haute lutte, contre les meilleures formations de la ligue, sont beaucoup plus utiles que les larges victoires. Car elles insufflent une importante confiance tout en m’apportant beaucoup d’informations…» Ce vœu pieux que répétait inlassablement Ryan au terme des trois premiers succès du LHC cette saison, s’est concrétisé de la plus belle des façons hier soir.

Dense et tendu

Avant même les toutes premières secondes de jeu, le ton était d’ailleurs déjà donné. Bénéficiant du choix ultime, le coach canadien changea au tout dernier instant la composition du bloc censé commencer la partie. Pour placer son trio le plus puissant face à la ligne de parade adverse. Celle emmenée par Marko Tuomainen, une vieille connaissance de Malley. La suite allait confirmer l’estime et le respect que ces deux adversaires, très proches l’un de l’autre, se portent. Pour offrir au public un spectacle dense, tendu et particulièrement riche en émotions. «Aucune victoire n’est jamais facile, se réjouissait le défenseur Federico Lardi, mais gagner contre une équipe aussi bonne que Bienne procure bien sûr une satisfaction un peu supérieure. D’autant plus que, cette fois, nous avons réussi une performance de qualité durant les soixante minutes du match. Une nécessité, car leur ouverture du score nous a bien compliqués la tâche.»

Bien que mené à la marque dès la 7e minute, suite à un but inscrit par Bienne en supériorité numérique, LHC ne se désunit jamais. Sous l’impulsion des trois lignes seulement que Ryan aligna avec régularité, les Lions exercèrent une pression importante sur le but de l’excellent Wegmüller. Mais sans parvenir à souvent créer le danger. A cause, principalement, de la remarquable organisation défensive de Biennois beaucoup plus compacts et disciplinés que l’an passé. Heinz Ehlers, le coach danois des Seelandais, a déjà mis son empreinte dans leur jeu.

Pour s’en sortir face à un tel adversaire, LHC se devait donc d’augmenter encore le rythme. Puis de savoir profiter d’une éventuelle erreur adverse. Elle survint dès l’entame du tiers médian. Sous la forme d’une double pénalité seelandaise qui allait inverser le cours de la partie. D’abord avec deux hommes de plus sur la glace, puis quelques secondes seulement après le retour du second pénalisé biennois, les Lions allaient réussir l’essentiel: obtenir l’avantage de faire désormais la course en tête. Une avance certes étriquée, mais qui allait s’avérer suffisante puisque, malgré de belles occasions de chaque côté, le score ne changea plus. «Nous avons réalisé un bon match, admettait le Biennois Alain Miéville, mais les Lausannois ont eu le mérite de concrétiser une opportunité de plus que nous…» Pour le plus grand bonheur d’un public très nombreux. Et qui le sera probablement plus encore si LHC continue sur la même voie.

LHC – Bienne 2-1 (0-1 2-0 0-0)
Malley. 4174 spectateurs.
Arbitre: M. Eichmann.
Buts: 7e Tschantré (Tuomainen/5c4) 0-1, 22e Lötscher (Himelfarb, Pecker/5c3) 1-1, 23e Bodemann (Gailland, Rüfenacht) 2-1.
LHC: Tobler; Morandi, Benturqui; Lardi, Grieder; Villa, Schäublin; Sigrist, Rüfenacht, Baumann; Gailland, Lüssy, Bodemann; Lötscher, Himelfarb, Pecker; Merz, Staudenmann, Lussier.
Bienne: Wegmüller; Zalapsky, Fröhlicher; Meyer, Reber; Grossweiler, Thommen; Tuomainen, Peter, Tschantré; Othmann, Miéville, Beccarelli; Schlup, Malgin, Zigerli.
Pénalités: 3×2’ contre LHC et 6×2’?+?1×10’ (Tschantré) contre Bienne.
Notes: Bienne sans Tremblay, Gerber ni Wetzel.