Technopôle d’Orbe: le compte à rebours touche à sa fin

Lancé en 2003, le projet d’un technopôle environnemental à Orbe est sous pression. Le concept ? qui prévoyait de réunir des entreprises actives dans les technologies environnementales et les énergies renouvelables ? doit affronter un nouvel obstacle: l’échéance du permis de construire, à fin septembre.

Reportée plusieurs fois, la construction pourra-t-elle toutefois débuter avant la date butoir? «Oui, affirme Alain Jenny, président de Granit Green Networks SA, la société qui gère le projet. Le but est de réunir des entreprises capables de fournir des solutions globales à la clientèle, avec un secteur administratif et de services commun. Du coup, les activités de certaines d’entre elles ne correspondent pas à cet objectif.» Mais selon lui, la moitié de la superficie est réservée. Côté financement, 5 millions de francs ont déjà été investis dans le Technopôle, devisé à 12 millions.

Collaborant au projet, le directeur de l’Association pour le développement du Nord vaudois Jean-Marc Buchillier met en avant la complexité du concept. De plus, trois technologies ont trouvé un financement et sont prêtes à s’y implanter. Quant aux divers reports de chantier, il ne cache pas que la difficulté de se procurer des capitaux est en cause. «Le financement final n’est pas entièrement bouclé, mais on est à bout touchant.»

Au-delà d’une prolongation de quelques jours, le projet devra repasser par une mise à l’enquête. Dans le pire des cas, la Commune rachètera les 6700 m2 de terrain, au même prix qu’elle l’a vendu.

Un éleveur aiglon mise sur l’énergie solaire


L’Aiglon Félix Loewensberg veut imiter les Aeberhard, du nom des agriculteurs fribourgeois qui avaient installé près de 1000 m2 de capteurs solaires sur l’un de leurs toits. Producteur d’oeufs à la Ferme des Trois Epis, le Chablaisien est sur le point d’aménager des capteurs photovoltaïques sur les pans sud-ouest de deux de ses bâtiments affectés à l’élevage et à la ponte. «Le même type et dans le même ordre de grandeur qu’à Barberêche», précise-t-il. Son projet de plus de 900?mètres carrés ? estimé à près d’un million de francs ? est actuellement à l’enquête publique jusqu’à début octobre.

Un tel investissement a été rendu possible par l’introduction à venir, par la Confédération, d’une taxe de 0,6?centime au kWh ? plus de 300 millions de francs par an ? pour encourager le recours aux énergies renouvelables. Une forme de subvention qui permettra aux compagnies électriques de racheter cette énergie des petits producteurs au prix coûtant et non à celui du marché, bien inférieur.

Dans le cas de Félix Loewensberg, la production d’électricité obtenue via ses capteurs sera conséquente et entièrement reversée sur le réseau de Romande Energie. Quelque 100?000 kWh par année, «soit l’équivalent de la consommation de trente ménages environ», continue l’Aiglon.

Philip Morris se met à l’abri à Lausanne

Le groupe Altria a confirmé hier son intention de scinder les activités américaines et internationales de Philip Morris en deux entreprises distinctes dès l’an prochain. La manœuvre était dans l’air depuis des années. La séparation du pôle alimentaire du groupe, Kraft Food, annoncé en février, avait encore amplifié les rumeurs, qui se vérifient aujourd’hui.

Le projet défendu par le CEO Louis C. Camillieri doit surtout séduire les investisseurs de Wall Street en séparant la vache à lait du groupe, Philip Morris International (PMI), de son canard boiteux, Philip Morris USA.

Lausanne qui rit, New York qui pleure

L’opération devrait permettre de maximiser la valeur boursière de PMI, qui assure les deux tiers des revenus du groupe actuel, en le libérant du boulet que sont devenues ses affaires aux Etats-Unis. Philip Morris détient en effet 50,3% d’un marché nord-américain qui se réduit d’année en année, balayant tout espoir de croissance. De plus, les plaintes collectives d’anciens fumeurs menacent toujours l’entreprise d’une amende faramineuse.

C’est l’actuel CEO de Philip Morris USA, Michael E. Szymanczyk, qui deviendra le patron de cet Altria amputé. Louis C. Camillieri, lui, s’est réservé le meilleur morceau. Il prendra la direction de Philip Morris International (PMI), qui sera coté séparément sur la Bourse de New York, et les vastes bureaux de Lausanne deviendront le siège mondial du groupe. A l’inverse, le quartier général actuel d’Altria, à New York, sera fermé et transféré à Richmond, en Virginie. Entre 400 et 600 postes seront supprimés. Aux Etats-Unis, PM écoule tout juste 183 milliards de cigarettes par an, contre 831 milliards à l’international.

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Le M2 sort de l’ombre sur le nouveau pont Saint-Martin

«Et dire que dans un an, cette scène-là se produira toutes les deux minutes.» Aujourd’hui pourtant, les badauds, ingénieurs et ouvriers, massés sous le pont Bessières avaient l’impression d’assister à un moment historique. Un peu avant midi, la rame n°15 du futur M2 lausannois a pointé le bout de son nez à la sortie du tunnel de Langallerie (photo P. Maeder). Le premier coup de klaxon a résonné sous les voûtes. Le métro a franchi le pont Saint-Martin, construit sous le pont Bessières, avant de s’engager dans le tunnel Viret, sous la Cathédrale. Peu après, et cela grâce à une autorisation exceptionnelle de l’Office fédéral des Transports, une vingtaine de journalistes ont pu monter dans la rame.Désormais, les six kilomètres du tracé, d’Ouchy à Epalinges, sont électrifiés grâce à la mise sous tension du troisième et dernier tronçon (Ours-Ouchy). Une étape importante. Mais les futurs usagers devront encore patienter avant de s’engouffrer dans les stations. Des milliers de tests – freinage, puissance, sécurité – doivent encore être effectués jour et nuit d’ici à la mise en service du premier métro automatique urbain de Suisse qui sera composé de quinze rames. «On vous la promet pour le Comptoir 2008, vraisemblablement entre le 15 et le 22 septembre», a déclaré Olivier Français, municipal lausannois en charge des Travaux. Lors des portes ouvertes du 1er décembre prochain, le public pourra visiter certaines stations et les rames à l’arrêt. Quant à la société Métro Lausanne-Ouchy, maître d’œuvre de l’ouvrage, elle a rappelé que la tension du rail conducteur  750 volts serait fatale à qui s’y frotterait.

Lausanne: une bagarre implique une vingtaine de personnes

Une bagarre impliquant une vingtaine de personnes a éclaté peu avant 05h00 devant une discothèque de Lausanne. La police a dû intervenir pour séparer les protagonistes.

Les forces de l’ordre ont dû recourir à des sprays au poivre pour tenir à distance « la foule présente, hostile et agressive », indique la police municipale. L’un des participants à la bagarre a été interpellé pour avoir brisé une vitrine d’exposition.

Portables bannis et décolletés cachés

Portables bannis et décolletés cachés

La conférence des maîtres a adopté vendredi un nouveau règlement de comportement appliqué depuis hier aux 900 élèves de l’établissement secondaire Léon-Michaud

Les écoliers ont été mis au parfum dès le matin: dorénavant les portables allumés sont bannis de l’enceinte de l’établissement, tout comme les MP3 et autre Ipod.

Jusqu’à la fin de l’année dernière, les élèves pouvaient pianoter librement sur leur clavier durant la récré. Un acte pour lequel ils risquent aujourd’hui la confiscation de leur appareil voire une punition, en cas de récidive. «Nous n’avons jamais surpris un élève en possession d’images inadmissibles, mais nous avons préféré agir de manière préventive», insiste Gustave Millasson, directeur de l’établissement.

Autre nouveauté de la rentrée 2007, l’achat de T-shirts pour couvrir ces seins, ventres et bas de dos que l’on ne saurait voir. «Une tenue vestimentaire correcte était déjà exigée les années précédentes. Cela figure dans la loi scolaire. Ce que nous introduisons, c’est une solution», développe le directeur. Les vêtements devront être rendus lavés dans un délai d’une semaine ou seront facturés 30 francs.

La formation des mères de famille, opération win-win de la BCV

C’est bientôt la rentrée pour un petit groupe bien particulier d’employées à la Banque Cantonale Vaudoise (BCV). Le 3 septembre, une deuxième volée de mères de famille âgées de 35 à 50 ans va apprendre un nouveau métier: conseillère en clientèle. La première opération «Rejoignez-nous!» destinée à réinsérer dans la vie professionnelle des femmes ayant interrompu leur carrière durant plusieurs années, s’est achevée avec succès. Ou comment les «points noirs» du CV – interruption de l’activité professionnelle, âge, enfants… – peuvent devenir des atouts.

Les dix heureuses participantes de la première édition, choisies parmi quelque 400 candidatures, ont terminé leur formation de 12 mois en juin. L’opération va au-delà du coup de pub pour la banque. Elle correspond, certes, à la volonté de la direction d’augmenter la proportion de femmes parmi ses employés, et de diversifier ses filières de formation. Mais il y a également un vrai besoin: les conseillers en clientèle sont rares sur le marché du travail. Recruter des femmes, avec un parcours de vie différent, offre plusieurs avantages: une formation rapide, des personnes expérimentées, et, surtout, particulièrement motivées. Une opération win-win (en français: gagnant-gagnant), selon l’expression consacrée, et utilisée par Eric Muller, directeur des ressources humaines à la BCV.

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Gonflés par leurs affluents, les lacs flirtent avec les records

Les intempéries de la semaine passée ne sont pas restées sans conséquence sur les eaux du lac de Neuchâtel. Avec quelques jours de décalage, celui-ci s’est mis à gonfler ce week-end, pour atteindre lundi un niveau record. «Avec une cote à 430,29 mètres, il n’avait pas été aussi haut depuis 1955», relève Philippe Hohl, chef de la division économie hydraulique du SESA (Service des eaux, sols et assainissement du canton de Vaud).

Berges englouties

Le lac a lentement amorcé sa décrue. Mais qui dit montée des eaux dit forcément dégâts, comme à Estavayer-le-Lac par exemple, où les chalets jouxtant le Cercle de la voile étaient particulièrement exposés. Les berges étaient englouties ce week-end, et les jardins des particuliers, pourtant surélevés, étaient sous 50 cm d’eau. «Mon garage est inondé», observait Florence, une habitante soulagée d’avoir laissé ce local vide alors que certains de ses voisins l’avaient aménagé.

A Yverdon-les-Bains, la Thièle a débordé à son embouchure, inondant légèrement le bâtiment du Cercle de la voile, situé au bord du lac. A quelques encablures de là, l’entreprise Erem SA, qui fabrique des machines destinées à l’industrie mécanique, a constaté dimanche qu’une partie de son stock entreposé à la cave gogeait dans quelques centimètres d’eau. Saturées, les canalisations avaient en effet débordé. «Nous avons dû pomper en continu pendant de nombreuses heures car sinon, l’eau revenait rapidement», explique un employé.

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Projet vaudois de renforcement du Rhône jugé décevant

Projet vaudois de renforcement du Rhône jugé décevant

Le WWF et Pro Natura contestent le projet vaudois de renforcement de la digue du Rhône entre Aigle et Bex. Selon ces organisations, il n’apporte pas une protection durable contre les crues et n’entre pas dans le cadre de la 3e correction du Rhône.

Cette mesure d’urgence transitoire, mise à l’enquête publique jusqu’à lundi, a été planifiée sans concertation avec le Valais, déplorent les organisations écologistes. En renforçant la digue vaudoise sur une longueur de 4 km, le projet n’améliorera que la protection de la zone industrielle d’Aigle.

Le WWF et Pro Natura demandent au canton de Vaud d’établir en coordination avec le Valais un projet prioritaire définitif tel que ceux établis pour les régions de Viège, Sion, Sierre et Fully dans le cadre de la troisième correction du Rhône. Un tel plan améliorerait la sécurité des deux côtés du fleuve, même en cas de crue extrême.